6 avril 2010

Pourquoi développer son projet professionnel avec le coaching ?



Donner du sens

« L’univers n’est ni hostile, ni amical, il est simplement indifférent ».
J.H Holmes

1) Nos comportements ne produisent plus les résultats espérés

En quoi un projet de vie est-il nécessaire ? En quoi se développer serait-ce une nécessité, un désir, un besoin ? Le plus souvent, nous nous posons ces questions quand nous quittons une zone de confort, une période de relative insouciance au cours de laquelle les choses suivent un cours qui nous porte ou dont les remous ne remettent pas profondément en cause nos choix et nos fonctionnements.
Nous nous interrogeons quand nous ne parvenons plus à obtenir les résultats déclenchés par nos comportements habituels. C’est à ce moment que nous faisons l’expérience de la chose subie, de la frustration, de l’insatisfaction, de la sensation de blocage. C’est très désagréable pour soi et pour les autres. L’inconfort peut parfois devenir insupportable. Il s’agit alors de faire le point sur ce que nous vivons puis de décider de ce que nous souhaiterions vivre à la place afin de profiter des vents favorables. J’aime bien penser que la chance doit être comprise comme la capacité à saisir les opportunités que se présentent à nous. Comment les reconnaître si nous ignorons où nous allons, si nous n’avons pas de projet ?


2) Nous avons satisfait nos besoins de base et voulons évoluer
Le Coaching s’appuie, entre autre, sur les travaux de psychologues humanistes américains (Maslow, Rogers, Grof…) qui considèrent que dans chaque être il y a un contenu à développer, un « potentiel humain », un croissance de l’esprit aussi naturelle que celle du corps. C’est l’actualisation (le fait de rendre actuel, actif) ce potentiel qui permet à l’Homme de s’épanouir et d’atteindre la plénitude ou tout du moins un confort plus grand. Dans ce modèle, on distingue deux types de besoins : les besoins psychologiques de base et, à un niveau supérieur - une fois ces besoins satisfaits -, les besoins de développement.
Les besoins psychologiques de base sont les besoins de sécurité (famille, travail…), d’appartenance (être reconnu comme membre d’un groupe), de reconnaissance (être reconnu comme un être unique, être écouté…).
Les besoins de développement, eux, interviennent quand les besoins psychologiques de base ont été satisfaits. Cela se traduit généralement par cette petite phrase : « je ne comprends pas, j’ai tout pour être heureux/se et je ressens autre chose de l’ordre de l’insatisfaction, du manque de sens, de l’inutilité, de la vacuité…. ». Rien de grave, plutôt une chance car quand nous avons conscience de ce que nous vivons nous pouvons agir. Agir, ce peut être beaucoup de choses mais dans tous les cas au moins faire le point sur ce qui est important pour nous et ce qui l’est moins, identifier nos priorités et donner une direction à l’énergie réprimée qui ne demande qu’ à s’exprimer sur un nouveau terrain.

3) Nous désirons nous accomplir et nous en donner le temps

Les besoins de développement se traduisent par une aspiration à l’accomplissement de soi. Cela signifie mettre en œuvre ses qualités, employer toute son énergie personnelle, accomplir sa destinée, être créatif dans un projet personnel, professionnel et/ou spirituel (même si cette vie est objectivement satisfaisante, voire très satisfaisante…) et de revenir à soi. Pour autant, tout du moins, en Coaching, cette rupture s’effectue dans le respect de l’écologie des différents systèmes du client.
C’est donc ici qu’intervient le besoin d’un projet, d’une voie, d’un chemin à suivre. Le projet c’est ce qui nous propulse, dirige notre énergie vers un but que nous choisissons. Encore faut-il prendre le temps d’y penser et de le construire, de clarifier ce que nous souhaitons et ce que nous voulons écarter :
- au niveau personnel
- au niveau affectif
- au niveau des enfants
- au niveau relationnel
- au niveau professionnel
- au niveau financier
- au niveau matériel
- au niveau spirituel …
Il s’agit également d’identifier les qualités et les compétences que nous pouvons développer pour atteindre les objectifs que nous avons identifiés pour chacun de ces niveaux. C’est dans ce travail que le Coach intervient pour écouter, confronter, creuser, encourager la créativité avec les outils et l’expertise qui lui sont propres.

4) Nous trouvons de la satisfaction dans l'action
Le Coaching se différencie de la thérapie tout d’abord parce qu’il s’adresse à des sujets dits « sains » (sans pathologie clinique particulière de l’ordre de la psychose ou de la perversion) mais également parce qu’il s’agit d’une intervention courte (1 à 12 séances) puisqu’il vise à l’autonomie du client. En d’autres mots, le client fonctionne mais souhaite fonctionner autrement pour atteindre les objectifs qu’il s’est choisis avec confort, sécurité et succès.
Le client ne vient pas pour qu’on le soigne (vouloir être ce que l’on est au fond de soi n’est pas une maladie) mais pour être accompagné dans sa croissance personnelle et/ou professionnelle. Cet accompagnement, ce regard extérieur expert et bienveillant, ce « miroir intelligent » (oui, le Coach réfléchit dans les deux sens du terme !), cette relation authentique et professionnelle doit lui permettre de trouver son propre chemin vers le meta-objectif qu’il poursuit qu’il s’agisse de créer son entreprise, de préparer une expatriation, de changer de métier, de prendre des responsabilités nouvelles, de développer des compétences, d’équilibrer sa vie professionnelle et personnelle, d’accepter de choisir ce qui est bien pour soi, d’accomplir son œuvre …

Agir pour atteindre des objectifs intermédiaires

Le client avance sur un terrain balisé par des objectifs intermédiaires, ce que Jane Turner appelle des objectifs S.U.P.E.R, ce qui veut astucieusement dire :
- Spécifiques et contextualisés
- Uniquement pour soi
- Positifs
- Engageants et écologiques
- Réalistes, Réalisables et Représentés avec des Résultats Reconnaissables par autrui.
Ces objectifs sont autant d’indicateurs de progression qui permettent d’évaluer le chemin parcouru et celui qu’il reste à couvrir. Cela permet de se réapproprier un rôle d’acteur puissant. Le client s’engage auprès du Coach à faire ces petits pas vers sa grande victoire.
5) Nous acceptons que les petits pas nous mènent vers de grands changements

Les petits pas et les petites actions

Le client a donc un objectif et pour l’atteindre il va mettre en place avec le Coach un plan d’actions, de petites actions, autant de petits pas vers l’atteinte de son but. Les petits pas présentent le triple avantage de désarmer les résistances (ne pas affoler l’amygdale !), d’amener un sentiment de satisfaction et de maîtrise tout en permettant d’obtenir à terme des changements parfois spectaculaires (c’est la stratégie du Kaisen utilisée dans les entreprises japonaises). Ces petites actions ont de plus l’intérêt de pouvoir déclencher ce que M.Csikszentimihalyi (très difficile à prononcer !) appelle « l’expérience optimale » (Flow experience).
Pour cette figure de proue du courant de la psychologie positive, professeur à l’Université de Chicago, le sentiment de bonheur se vit au quotidien dans des actions simples qui réunissent huit caractéristiques majeures :
  1. La tâche entreprise est réalisable mais constitue un défi et exige une aptitude particulière
  2. L’individu se concentre sur ce qu’il fait
  3. La cible visée est claire
  4. L’activité en cours fournit une rétroaction immédiate
  5. L’engagement de l’individu est profond et fait disparaître toute distraction
  6. La personne exerce le contrôle sur ses actions
  7. La préoccupation de soi disparaît, mais paradoxalement le sens de soi est renforcé à la suite de l’expérience optimale
  8. La perception de la durée est alternée.
Le plus étonnant est que cela fonctionne. Essayez ! Le Coaching ne se réduit ni à des outils, ni à des techniques mais il faut bien convenir que parfois cela aide.

6) Nous voulons laisser libre cours à notre créativité pour nous rencontrer
Le Coaching est avant tout un travail sur la relation qui s’installe entre le client et le Coach. Une relation de confiance, d’authenticité, de profond respect mutuel pour le travail qui se fait et les enjeux qui se jouent. Y a t-il dans cette relation quelque chose qui me parle de l’univers de mon client ? Quelle hypothèse cela m’inspire t-il pour permettre à mon client d’éclairer son vécu d’un soleil nouveau ? Comment pouvons-nous créer quelque chose d’inattendu à partir de ce que nous vivons, lui et moi, dans l’ici et maintenant ? Le client sait déjà beaucoup de choses sur lui-même, le client est celui qui sait, il sait tout, c’est précisément son problème. Il sait et son savoir est impuissant face au changement qu’il attend. Il s’agit donc de l’amener là où il ne sait pas, d’explorer des terres nouvelles riches de solutions nouvelles et excitantes, lui permettre d’écrire une nouvelle histoire aux couleurs de ce qu’il choisit d’être. Sortir du savoir et entrer dans l’humilité de celui qui ne sait pas et qui découvre ce qu’il ne pouvait voir.
Quand nous acceptons d’être humbles face à notre condition d’être humain, bienveillants envers nous-mêmes, notre vécu, nos expériences et clairvoyants, pleins d’espoir face à notre avenir alors nous trouvons la force et la créativité pour tracer notre chemin et réaliser nos projets.


Nathalie Vogelsinger-Martinez




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